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Le sens de la réforme
sociale
L’«élévation
de la dignité humaine» et la christianisation de la société ne pourraient
se réduire, pour ce qui est de l’identification des moyens d’action,
à la simple prédication de la moralisation de l’homme
[1]
. Elles doivent nécessairement amener au devant de la
scène, en tant qu’acteurs de premier ordre, l’Eglise
orthodoxe et l’Etat, qui sont appelés à une étroite collaboration.
L’Eglise
orthodoxe doit comprendre «l’impératif du temps, renoncer à l’isolement
et descendre dans la société» pour devenir «véritablement nationale»
[2]
. Elle est l’instance la plus autorisée à prescrire les
remèdes véritables pour la maladie dont souffre la société roumaine.
La réalisation de
la justice sociale entre les individus, la lutte contre la concurrence effrénée,
le rapprochement et la coopération des forces individuelles pour empêcher
l’exploitation de l’homme, la réglementation des rapports entre le capital
et le travail sur un fondement éthico-chrétien, la juste appréciation du
travail, l’élévation de la dignité humaine, en un mot la solidarisation
des forces visant l’amélioration morale et matérielle de l’état social de
l’individu sont autant de questions devant lesquelles l’Église ne saurait
garder le silence
[3]
.
Par
conséquent, Solidaritatea invite
l’Eglise orthodoxe à élaborer une véritable doctrine sociale comme expression
de son intérêt et de son implication dans les problèmes auxquels se heurte
la société roumaine de l’époque. Dès lors, la vie sociale doit être «objet
de méditation pour l’Eglise et de concurrence avec les autres institutions»
[4]
.
Pour
ce faire, l’Eglise n’est pas censée inciter à «la création d’un parti clérical,
comme en Occident». Au contraire, l’on doit bien «se garder des conceptions
médiévales, et la socialisation de l’Eglise doit s’opérer dans l’esprit
de l’Etat moderne»
[5]
. Bien que les auteurs n’entendent pas expliquer le sens
exacte qu’ils attribuent aux «conceptions médiévales» de l’activité de l’institution
ecclésiastique, il semble qu’ils se réfèrent plutôt au refus d’assigner
un rôle proprement politique à l’Eglise - bien que, en fin de compte, cette
possibilité ne soit pas exclue. Quant à «l’esprit de l’Etat moderne», il
paraît qu’il s’agit plutôt d’un esprit de la modernité
tel qu’il se fait sentir en Occident, porteur d’une certaine conception
des rapports entre le civil et le religieux, entre le public et le privé,
mais non pas pour autant entre l’Eglise et l’Etat, qui met à la disposition
de l’Eglise des instruments spécifiques dont elle est invitée à user à son
profit et, également, au profit de la société. Solidaritatea,
qui pense peut-être à une évolution similaire à celle produite dans l’espace
occidental, semble se rapprocher des idées avancées par Lammenais, dans
une situation qui reste toutefois différente.
L’Eglise est appelée
employer les instruments des temps modernes (...) Nous croyons que moderne et ecclésiastique
doivent se compléter, non pas s’opposer. Ce n’est que de cette façon que
nous comprenons le modernisme
[6]
.
L’Eglise
doit intervenir pour imprégner la société de «l’esprit intégral» de l’orthodoxie
pour «mettre au fondement des actions humaines l’enseignement de l’Evangile,
aboutissant de cette façon à l’instauration de cet empire spirituel dont
nous parle le Christ»
[7]
. Elle doit agir dans le sens de «l’approfondissement
des principes évangéliques, incitant à leur translation de la sphère individuelle
dans la sphère sociale»
[8]
.
De
cette manière, le christianisme est appelé à définir non pas seulement un
certain comportement de l’individu, pris isolement, mais, bien davantage,
inspirer une éthique sociale de
nature à régir l’ensemble des relations qui s’établissent au sein de la
société. A la différence de la doctrine sociale catholique, cette éthique
sociale invoquée semble ne contenir qu’une somme d’exigences essentielles
[9]
, de principes à énumérer séparément, sans donner, par
conséquent, l’impression d’une articulation cohérente.
De
plus, la viabilité de ces principes apparaît issue non pas tant d’une
sur-détermination, d’un reflet du transcendant dans l’espace
des relations sociales, que d’une consécration historique, d’une
confirmation par l’évolution sociale, non pas nécessairement de leur
vérité, mais simplement de leur effet sur la logique de l’organisation
sociale. Ces principes, dont l’exposé est fait par Şerban Ionescu,
en «Mişcarea social-creştină şi reforma vieţii
sociale»
[10]
, comptent l’égalité
et la dignité humaine, l’amour et la justice.
Pour
ce qui est du principe de l’égalité, l’auteur se résume à déclarer tout simplement que «l’idée
d’égalité religieuse a emmené
en son sillage les autres égalités d’ordre politique,
social, juridique et économique».
Ailleurs
[11]
, le même auteur parle, en invoquant explicitement les
propos de Tocqueville, du caractère essentiellement démocratique du christianisme,
considéré dans cette perspective de l’égalité :
L’idée démocratique qu’Alexis de Tocqueville salue comme un don céleste,
n’est autre chose que la continuité de l’idée chrétienne d’égalité (...). L’égalité religieuse emmène l’égalité
civile et l’égalité juridique
par la proclamation de la liberté et des droits de l’homme, et celle-ci,
à son tour, emmène l’égalité politico-sociale
et l’égalité économique de sorte
que le christianisme est celui qui détermine la diffusion de l’idée démocratique
dans toutes les couches sociales.
Il
est vrai que Tocqueville associe l’espace chrétien et l’évolution
de l’idée démocratique, mais, d’autre part, il ne semble pas
assigner cette idée exclusivement au christianisme, bien que celui-ci soit
le porteur par excellence de l’idée d’égalité en valeur des
êtres humains. Certainement, la religion chrétienne y joue un rôle
indéniable, mais paradoxalement, le triomphe de la démocratie paraît s’opérer
contre le christianisme. Au christianisme - pense Tocqueville -, grâce auquel
tous les hommes sont devenus égaux devant Dieu, ne déplairait pas de voir
tous les gens égaux devant la loi, mais, par un étrange concours de circonstances,
la religion se trouve, pour l’instant, parmi les forces que la démocratie
détruit, et il lui arrive souvent de refuser l’égalité qu’elle
aime bien, de prendre la liberté pour ennemi et la maudire, tandis que si
elle, la religion, se mettrait au front de la démocratie, elle pourrait
bien la diriger et bénir ses efforts
[12]
. De la sorte, il serait difficile d’interpréter
la «proclamation de la liberté, de l’égalité, de la fraternité»
comme un triomphe reconnu du christianisme dans la société, en ignorant
tout le processus de rationalisation et d’élimination du fondement
transcendant.
D’autre
part, même si l’égalité religieuse - à travers laquelle on peut entrevoir, de manière
implicite, l’affirmation de l’égalité en dignité - est à même d’argumenter
irréfutablement la légitimité de l’égalité du point de vue politique et juridique, entendues comme reconnaissance de la qualité de citoyen,
pourvu de droits civils, à tout membre de la communauté et, respectivement,
la consécration d’un statut identique pour tous devant la loi - ce sur quoi
porte Tocqueville -, on a du mal à voir le sens exacte attribué à l’égalité
sociale et économique. D’ailleurs, dans ce cas non plus, l’auteur n’entend pas
ajouter des explications supplémentaires. Il est vrai qu’il invoque «la
nécessité d’une égalisation des conditions objectives d’existence afin de
garantir le triomphe de la valeur personnelle de chacun» se rapprochant,
par conséquent, du nivellement social prôné par les socialistes. Mais, une
argumentation plus détaillée fait défaut et la confusion persiste d’autant
plus que la Solidaritatea entend
refuser la viabilité de l’idée d’égalité complète dans l’espace social,
arguant, au contraire, du caractère inévitable et naturel de l’inégalité
de fait au sein de la société.
Toutefois,
il semble que l’égalité est une conséquence de l’affirmation de la dignité.
Le
principe de la dignité humaine, apporté par le christianisme,
s’est réalisé au sein de la famille, par l’égalité entre les époux. Le même
principe, transposé en société, a déterminé, dans l’espace politique, la
participation des citoyens de tous les classes sociale au gouvernement et
à l’organisation de l’Etat. Dans le domaine économique la mise en valeur
du travail et l’équilibrage des facteurs de productions. La lutte contre
l’emploi de l’homme comme simple instrument de travail et d’enrichissement.
Dans le domaine social : le nivellement des aspérités et des différences
de caste entre les classes sociales. Plus loin, l’égalité devant les lois,
du point de vue juridique, par la consécration des mêmes droits et devoirs
pour tous les citoyens.
De
cette manière, la dignité humaine
fonderait en effet l’égalité,
ou, plus précisément, les espèces de l’égalité que l’on retrouve au sein
de la société. Mais, cette dignité, qui ailleurs est associée aussi au socialisme
[13]
, n’acquiert pas un contenu très bien défini, comme celui
fourni par les droits personnels dans l’enseignement social catholique.
Elle implique une égalité en valeur des êtres humains, mais une égalité
en valeur qui semble se traduire plutôt par une égalité de fait mise en
¶uvre sur tous les plans de la vie sociale et qui explique ainsi l’avancée
et les effets sociaux produits par l’idée d’égalité religieuse. Par conséquent,
la dignité paraît assimilée essentiellement à l’égalité, sans renfermer de manière explicite la liberté, en tant que catégorie existentielle,
en s’en élevant au-dessus, en valeur sur-déterminée, donc intangible.
Le
second principe, le principe de l’amour, prend forme dans la famille par la conservation des membres
de la famille et par le respect réciproque, et en société par la cohésion
et la solidarité entre les citoyens. Du point de vue politique : par l’affirmation
de l’instinct de conservation de la nation, par l’homogénéisation de la
conscience et des âmes à son intérieur et la défense face à ceux qui cherchent
à détruire le droit à l’existence d’un peuple. Du point de vue social :
par les opérations de charité, assurance et assistance sociale. Sur le terrain
économique : par la coopération sous toutes ses formes, comme un contrepoids
à la concurrence et à la destruction des facteurs productifs, par l’harmonisation
du travail du capital et de l’intelligence pour une production intensive
quantitativement et qualitativement. Dans le domaine juridique : par le
partage de la justice individuelle et sociale.
L’amour
chrétien, fondement de la solidarité sociale, porte donc davantage sur le
co-national que sur l’être humain en général. Censé assurer davantage la
cohésion et l’harmonie de la société, il est appelé cimenter la nation,
dont, il est vrai, une des expression est une certaine forme d’organisation
sociale. Par conséquent, en vertu de l’amour chrétien, visant davantage
l’être national que l’être humain, on est supposé combattre tout ennemi
de la nation, ennemi qui, de cette manière, cesse de pouvoir prétendre à
la qualité de sujet de l’amour, en tant qu’homme. L’amour chrétien parvient
ainsi à justifier la supériorité de valeur de la nation sur la valeur de
la personne. D’autre part, il favorise la poursuite inconditionnée d’un
même idéal - l’idéal de la nation - que l’on pourrait rapprocher d’un bien commun collectivement accepté, puisqu’il
mène à la fusion des consciences individuelles dans la conscience nationale.
Pour faire bref, en vertu de l’amour chrétien, la personne est ordonnée
à la nation, en tant que valeur et conscience.
Dans
la logique interne de la société, l’amour est source de la charité
et de la justice. Justice et charité apparaissent,
de cette manière, comme deux espèces de la même vertu,
relevant des ordres différents. Conséquemment, la justice ne se définit
pas comme une «vertu générale, qui se subordonne les actes des autres
vertus ainsi que ces autres vertus elles-mêmes»
[14]
. Elle est ainsi exigée d’une manière plus
haute que la charité. Or, si la charité appartient au domaine interindividuel,
incitant à des activités spontanées ordonnées par une obligation
purement morale, la justice -
justice sociale - est censée régir,
par sa dimension de justice distributive,
les rapports du tout à la partie, de la société à ses membres.
Dans ce cas, l’action de l’Etat, orientée vers le respect des
exigences de justice et définie comme constante et perpétuelle volonté d’attribuer
à chacun ce qui lui est dû, ne signifierait nécessairement
pas l’accomplissement d’une obligation fondamentale et contraignante,
issue de sa nature même, mais plutôt le déploiement d’une oeuvre
de charité, puisque, finalement, charité et justice sont
équivalentes.
Pourtant,
fonction de l’amour, la justice apparaît aussi comme principe de cette éthique sociale dont }erban Ionescu entend préciser les éléments.
Dès lors, le principe de la justice est réalisé au sein de la famille par
l’éducation égale de ses membres et, au sein de la société, par la réalisation
de cette justice réparatrice,
qui signifie l’amélioration des inégalités sociales accumulées toujours
par l’action humaine. Au plan politique, la justice est réalisée par la
garantie de la liberté des opinions et des croyances religieuses. Au plan
social, par l’élimination de l’oppression exercée par une certaine classe
et par la liberté complète de la culture afin d’assurer la régénération
des cadres de l’organisme social et de la sélection des valeurs. Au plan
économique, par l’évolution du droit de propriété en fonction des besoins
sociaux, par la réglementation du travail - la conclusion des contrats collectifs,
la participation aux bénéfices - par la socialisation du capital et de l’exploitation
industrielle, par les expropriations agricoles visant une plus juste répartition
des biens, par les assurances ouvrières, par la solution de la crise du
logement, par la l’organisation de la production et de la distribution,
par la limitation du droit d’héritage, etc.
Il
apparaît clairement qu’au lieu de s’appliquer à préciser la signification
générale de ce principe de justice réparatrice, pour identifier et argumenter la légitimité des
actions entreprises au sein de la société, en rapport avec les exigences
impliquées par le bien commun, Ionescu se résume à énumérer certaines garanties
à assurer et certaines réformes à entreprendre, garanties et réformes qui
ne sont pas mises en relation immédiate avec une série de droits fondamentaux
et des obligations qui en découleraient. De surcroît, cette justice réparatrice,
surtout dans le domaine économique, est appelé, presque exclusivement, à
être investie dans une action de meilleure répartition des biens, sans fournir,
en préalable le principe essentiel capable de régir cette répartition. En
effet, «apaisement des inégalités sociales» est un syntagme muni d’un sens
trop vague pour pouvoir définir une action spécifique, reflet d’une politique
social-chrétienne. Les transformations exigées, opérées plutôt au profit
de la société qu’à la faveur évidente de ses membres, revoient notamment
aux propos planificateurs des socialistes - surtout quand on parle d’«organisation de la production et de la distribution». Effectivement,
si l’on pense à l’acceptation de principe des questions soulevés par le
socialisme, nous pouvons nous demander si la politique social-chrétienne
invoquée par le cercle de Solidaritatea
n’est simplement une politique de type socialiste, enveloppée dans un discours
formel sur l’esprit évangélique.
En
effet, le discours sur la justice réparatrice dépasse le plan de l’éthique sociale, espace où est censée se déployer l’action
de l’Eglise, pour entrer dans le domaine des réformes concrètes,
qui appellent l’action de l’Etat.
D’ailleurs,
l’Eglise et l’Etat doivent collaborer étroitement pour la guérison
des maux manifestés dans la société. L’enseignement chrétien est supposé
inspirer l’action de l’Etat qui est appelé à «donner
la solution de tous les problèmes selon l’esprit chrétien»
[15]
. Bien que cette collaboration entre les deux institutions
soit supposée se produire «dans l’esprit de l’Etat moderne»,
cela n’empêche que la Solidaritatea
exhorte à une «participation des prêtres à la
vie politique du pays, en manifestant leurs convictions bien définies»
[16]
. En effet, l’esprit moderne n’exige pas une
séparation entre l’Etat et l’Eglise, puisqu’il n’y
a «aucune raison de changer les rapports traditionnels entre l’Etat
roumain et l’Eglise orthodoxe»
[17]
. Tout en se gardant d’arguer en faveur d’un
Etat confessionnel, Solidaritatea affirme que «orthodoxie
et roumanisme sont identiques», et que «l’Etat représente le
peuple roumain orthodoxe»
[18]
. Par conséquent, les actions des deux institutions ne
peuvent que se compléter et se superposer, toutes deux orientés vers la
«consolidation et la gloire de la nation».
Quoi qu’il en
soit, les actions de l’Etat doivent se faire les porteurs de l’esprit chrétien
et viser «la fraternité entre les membres de la société, l’harmonie et la
paix». L’Etat est censé agir dans le sens de l’apaisement des conflits sociaux
à travers une «politique de paix», car «la politique correcte et bénéfique
est la politique de la paix, non pas celle de la guerre sociale»
[19]
. Cependant, il paraît que la voie de cette politique
pacifique passe par la guerre parce que, pour construire une société solidaire
et harmonieuse, «il est évident que la couche bourgeoise pourrie et oisive,
doit être éliminée du gouvernement de la société»
[20]
.
Cette «politique
de paix» est essentiellement une politique de consolidation et de
défense de la nation. Et cela parce que, à part des problèmes
intérieurs auxquels se confronte la société, la Roumanie est «entourée
par des ennemis qui jettent un regard concupiscent sur ses richesses»
[21]
. C’est pourquoi, le pays a nécessairement besoin,
dans cette époque de désordre, d’une «armée forte et d’un
roi sage»
[22]
. Par conséquent, la «politique de la paix»
relève non pas de la prudence, en tant qu’«art de gouverner
des hommes libres», mais bien de la science, de la sagesse supérieure
du prince, censé mettre en oeuvre une politique, même despotique,
dont la valeur réside dans sa capacité de pourvoir à la conservation
et au développement de la nation et, seulement en deuxième lieu,
au respect des droits de la personne et à son épanouissement. De
nouveau, au niveau même des objectifs essentiels de la politique générale,
la personne est ordonnée à la nation.
[1]
Şerban Ionescu, «Mişcarea
social-creştină şi reforma vieţii sociale»,
Solidaritatea, IV, no. 4-6, 1923, p. 71.
[2]
«Primul nostru cuvânt», Solidaritatea,
I, no. 1, 1920, p. 2.
[3]
«Cercul de studii Solidaritatea»,
Solidaritatea, II, no. 1-3,
1921, p. 55.
[4]
Ştefan Bogdan, «După trei ani»,
Solidaritatea, IV, no. 4-6,
1923, p. 67.
[5]
«Primul nostru cuvânt», Solidaritatea,
I, no.1, 1920, p. 2.
[6]
Ştefan Bogdan, «După trei ani»,
Solidaritatea, IV, no. 4-6,
1923, p. 67.
[7]
Şerban Ionescu, «Mişcarea
social-creştină şi reforma vieţii sociale»,
Solidaritatea, IV, no. 4-6,
1923, p. 74.
[8]
Ibidem, p. 73.
[9]
Par contraste, nous rappelons que les apologistes
de la doctrine sociale catholique ont longuement insisté dès le
début sur le fait que l’enseignement du magistère sur la
vie sociale ne se réduit nullement à une simple juxtaposition et
répétition de certains principes moraux fondamentaux –exigences essentielles - à respecter
toujours, mais, en invoquant la vérité révélée dont elle est interprète
autorisé, elle a formulé un discours étoffé sur la personne humaine et
sur sa dignité, sur la nature et les relations établies au sein de la
société, sur la fonction économique et sur la forme et le rôle de l’Etat.
[10]
Şerban Ionescu, «Mişcarea
social-creştină şi reforma vieţii sociale»,
Solidaritatea, IV, no.
4-6, 1923, pp. 71-80. Les citations de cette partie du texte, sauf indication
contraire, sont extraites de cet article.
[11]
Idem,
«Puterea socială a religiei», Solidaritatea,
II, no. 10-12, 1921, p. 212.
[12]
Alexis de Tocqueville, Despre democraţie în America, Bucureşti,
1995, I, 51.
[13]
Şerban Ionescu, «Există
la baza socialismului un fond moral?», Solidaritatea, I, 11-12, 1921, pp. 365-366.
[14]
J.-Y.Calvez, J.Perrin, Eglise et société économique, Paris, Aubier, 1959, vol. 1, p. 187.
[15]
«Primul nostru cuvânt», Solidaritatea,
I, no. 1, 1920, p. 3.
[16]
Ibidem, p. 2.
[17]
D. Boroianu, «Modificarea Constituţiei
şi situaţia ce se creează bisericii creştine ortodoxe»,
Solidaritatea, III, no. 10-12,
1922, p. 155.
[18]
Ibidem, p. 154.
[19]
V.G. Ispir, «Chestia muncitorească şi educaţia
profesională», Solidaritatea, I, no.1, 1920, p. 39.
[20]
Idem, «Armonizarea claselor
sociale prin religiune», Solidaritatea, II, no. 2, 1921, p. 77.
[21]
Şerban Ionescu, «Cuvinte către
muncitori», Solidaritatea,
III, no. 1-3, 1922, p. 33.
[22]
Ibidem, p. 35.
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