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Le bien commun, un bien de la nation

 

Il convient de dire, dès le début, que nous ne sommes pas intéressés ici par les aspects de nature économique de la pensée de Stere, ni par la justesse de ses analyses ou de ses prévisions sociologiques et ni par la viabilité ou par le caractère utopique ou non de son projet sur la démocratie rurale et sur l’Etat paysan [1] . Pour ces raisons, notre étude ne se concentrera pas sur l’examen du type d’arrangement économique imaginé par Stere. En revanche, elle se propose tant d’investiguer la manière dans laquelle un penseur de la formation et de la taille de Stere pourvoit de sens certains concepts politiques fondamentaux, que par le degré de cohérence d’un projet politique organisé autour du thème du bien commun.

D’ailleurs, la question paysanne ne se réduit pas, à l’avis de Stere, à un problème d’ordre socio-économique. Par contre, l’état économique et l’obscurité culturelle des masses paysannes ne serait que le signe d’un drame plus profond dont la nature réelle est éthico-politique.

Chestiunea socială este o chestiune morală… Suprimaţi în gând criteriul moral (…) şi toată chestiunea cade deodată, sau mai bine zis se reduce la o simplă chestiune de forţă… [2]

Comment justifier ce déplacement sensible du registre explicatif ? C’est que la question paysanne ne saurait être comprise qu’une fois située entre deux références majeures, à savoir la nation et le progrès social. La nation et le progrès social représentent les coordonnées essentielles auxquelles il faut obligatoirement rapporter tout jugement portant sur les aménagements politiques de l’ordre et de la liberté au sein de la société. La question paysanne n’est conséquemment pas un problème circonstanciel ou local si bien qu’elle ne pourrait faire l’objet d’une solution limitée et conjoncturelle.

Chestiunea agrară nu numai că nu poate fi subordonată oricărei alte probleme, dar această problemă este singura problemă proprie ce se impune a fi rezolvată de către societate [3] .

Dès lors, la question paysanne fournit plutôt le point de départ et la grille d’analyse d’une démarche intellectuelle qui met en cause toute la construction politique et l’entière structure sociale de la nation et, par voie de conséquence, le sens du progrès social. Plus explicitement, par son ampleur sociologique, la question paysanne fournit la seule voie afin d’approcher légitimement la question nationale : 

România, după firea lucrurilor, este un stat ţărănesc, şi neamul românesc de pretutindeni este, înainte de toate, un neam de ţărani. Pentru el, problema ţărănească apare ca temelia chestiunii naţionale întregi … [4] .

Pourquoi ? Parce que, au début du XXe siècle, la question paysanne met en exergue le déficit de légitimité politique dont l’organisation politique roumaine fait preuve, fondant le discours poporaniste sur des prémisses éthico-politiques. Si, pour pouvoir arguer de la légitimité politique d’un régime, il convient de respecter une condition de nature éthique, à savoir qu’aucun ne puisse apporter des objections graves et rationnellement justifiées à l’adresse du système [5] , alors la question paysanne, dans la mesure où elle décrit l’exclusion d’une immense partie de la population de la participation politique et de la redistribution des biens, ouvre un chemin privilégié pour mettre en question l’aménagement politique et social de la nation. Dans une telle perspective, la démarche de Stere, au-delà du caractère pacifique des instruments du changement qu’il imagine, s’avère philosophiquement révolutionnaire du moment qu’elle s’organise autour d’un «choix fondamental», celui du refus de la société en place [6] .

Si Stere critique la société qu’il voit devant ses yeux comme injuste pour la majorité de ses membres, cela ne veut nullement dire qu’il adopte une attitude révolutionnaire au niveau de la stratégie politique. Par contre, dans le sillage du marxisme révisionniste, le changement social, conçu tout d’abord sous l’angle de l’amélioration de la situation du paysan, doit et il est possible de se produire au sein et non pas au dehors du régime en place. Il n’est pas besoin d’une révolution afin de changer l’état de la paysannerie. Ce n’est pas tellement pour des raisons politiques, qu’à cause des coordonnées socio-économiques de son statut, profondément différent du statut du prolétariat [7] , que, dans le système existent, le paysan se trouve dans la situation de pouvoir revendiquer pacifiquement sa justice. C’est justement parce que la société roumaine est essentiellement rurale qu’elle peut faire économie d’une révolution. Vu de cet angle, le projet poporaniste est sans doute un projet démocratique.

La nation est de droit censée tirer les bénéfices du progrès et toute conception rationnelle du progrès ne saurait ignorer la composition sociale de la nation. Aussi, le progrès ne peut ignorer la tradition, une tradition comprise dans un sens plutôt politique et sociologique que culturel. Autrement dit, assimilé au développement de la nation, le progrès social exprime la compréhension, la correction et la rationalisation d’une évolution historique inscrite de façon indélébile dans la nature de la nation. Le progrès et l’action politique ne sauraient trouver de justification en eux-mêmes et ne sauraient être non plus rapportés à des réalités politiques extérieures, quelque séduisantes qu’elles soient. Au contraire, les deux termes sont destinés à clarifier et a rendre compte d’une manière consciente et rationnelle de la gestion du développement national et sont ordonnés à ce développement. Le progrès et l’action politique ont une adresse précise qui est la nation et en son sein la classe paysanne.

Il n’y a pas de recette unique du progrès social, telle est la conviction de Stere. L’équation du progrès ne saurait être calculée selon une formule définitive, indépendamment d’époque et d’espace. Sa solution est toujours décidée en rapport avec les variables fournies par l’évolution spécifique d’une société et nullement soumise à certaines lois abstraites du devenir historique. Autrement dit, s’il y a une logique de devenir historique, celle-ci ne pourrait être que nationale.

E vădit … şi fără prea multă filosofie, că nu există, nu poate exista o evoluţie socială unică, identică, pentru toate ţările, ci fiecare ţară urmează o evoluţie proprie. Aceasta e adevărat chiar pentru ţările cele mai înaintate în industrialism, - Anglia, Germania, Franţa, … (…). De aici rezultă că fiecare ţară, pentru a-şi croi calea spre progresul social, trebuie să studieze condiţiunile proprii. Numai acest studiu poate servi de bază ştiinţifică solidă pentru programele şi organizaţiunile politice [8] .

On dirait que, aux yeux de Stere, il y a une certaine éthique du progrès : l’épanouissement d’une société politique n’est jugé qu’en fonction d’un bien commun qui ne peut être que le bien de la nation considérée dans son ensemble. Et parce que le sens du progrès est établi par voie politique, la nation et son épanouissement fournissent la norme en rapport à laquelle on apprécie les vertus et les vices d’une action politique entreprise à un moment donné. Le progrès social est appelé à donner corps à une éthique sociale qui est l’éthique de la nation. Qui plus est, dans l’atmosphère de l’école marxiste animée par la prétention de formuler des jugements objectifs sur l’évolution sociale, la projection politique du progrès, fondée sur l’observation des «conditions spécifiques» à chaque société, est censée représenter l’expression scientifique objective de l’éthique de la nation.

Bien évidemment, de pareilles considérations ne sauraient surprendre. Par contre, elles s’inscrivent dans la normalité intellectuelle d’une époque tourmentée par le problème de la nation, de l’Etat et du rapport à la modernité [9] . Dans une telle perspective, il ne constitue pas un cas singulier, participant, du moins partiellement, avec d’autres courants intellectuels de l’époque – comme le «junimism», le «sămănătorism» et plus tard le «gândirism» -, à la critique d’inspiration romantique du développement de la société roumaine formulée au fil du XIXe siècle et dont la pièce de résistance est donné par l’argumentation de Titu Maiorescu sur les formes dépourvues de contenu.

Il convient toutefois de noter que même si, par son ralliement à cette critique, par sa dimension filo-agraire et par la défense d’un développement endogène [10] , sa pensée pourrait acquérir certaines nuances justifiant la qualification de conservatrice, sur le terrain de l’analyse politique, Stere s’avère être un progressiste. Fortement penché vers la rationalisation de sa propre démarche et vers le respect des rigueurs scientifiques du discours, il se veut un penseur politique, un défenseur du régime constitutionnel représentatif et, sous ces auspices, son cas est particulier.

Si la nation représente le concept-clé de la démarche poporaniste et si «toute définition de la nation est déjà en tant que telle une théorie implicite de la nation» [11] , alors il convient que la question censée ouvrir l’analyse essaye d’identifier la consistance de la nation invoquée par Stere.

La question devient d’autant plus importante que la nation est un des lieux conceptuels privilégiés de la confusion des mots qui met en dilemme non seulement le discours commun, mais aussi les constructions à prétention scientifique, en les obligeant parfois à reconnaître leur impuissance [12] . Nation, nationalisme, État [13] , ethnie ne sont que quelques – et sûrement parmi les plus fréquents – éléments de la chaîne des superpositions. La confusion des termes nourrit la tension du discours et le contraint souvent de quitter le terrain de l’analyse pour passer dans celui de la revendication politique. Le langage assimile d’ordinaire la nation et l’ethnie ou la nation et l’Etat. Dans l’ordre du discours, l’ambiguïté des mots justifie la vocation nationale et, par voie de conséquence, étatique, de tout groupe ethnique.

Pour le projet poporaniste, la nation n’est pas tellement décrite du point de vue politique que sociologique. La nation roumaine est avant tout une nation paysanne – voilà le leit-motif des écrits de Stere. On rencontre ici peut-être une des principales impasses de la réflexion roumaine sur la communauté politique et sur son aménagement. Autrement dit, en lignes générales, la réflexion acquiert à peine un caractère politique parce que son objet n’est pas politique : la nation n’a pas de consistance politique, elle ne prend le plus souvent contour que regardée sous un angle sociologique, culturel ou économique.

D’ailleurs, à l’avis de Stere, la nation ne désigne pas qu’une réalité sociologique, mais surtout une entité culturelle et historique dont la cohérence et cohésion sont vérifiées et actualisées au niveau linguistique :

Primul produs al acestei vieţi comune sufleteşti este limba naţională. Limba unui popor nu este un număr de sunete sau de semne convenţionale, ca cele întrebuinţate în telegrafie, de cari un grup de oameni s-ar fi înţeles să se folosească pentru a desemna anume lucruri sau reprezentaţiuni ; un cuvânt al limbii sale nu este pentru un neam ca o etichetă ce serveşte pentru a desmna cuprinsul saltarelor dintr-o tapiţerie, - ci precum stările sufleteşti se formează, se desvoltă şi se combină după anume legi, prin viaţa sufletească comună, - tot aşa, odată şi paralel cu ele, fiecare cuvânt din limba naţională e chinuit, e trăit de neamul întreg, în viaţa lui sufletescă comună de veacuri şi milenii (...) ... în fiecare cuvânt se rezumă toată istoria neamului, aşa cum ea a fost simţită şi trăită împreună, acest cuvânt, care astăzi e legat de o idee sau de o reprezentaţiune, s-a născut în întunericul vremurilor odată cu zămislirea acestei idei însăşi sau a reprezentaţiunii, în sufletul comun a crescut şi s-a dezvoltat împreună cu tot neamul. De aceia limba apare ca cea mai puternică legătură socială, de aceia un cuvânt e înţeles şi simţit de tot poporul, fiindcă pune în mişcare toată firea lui morală [14] .

Conçue de la sorte, la nation ne saurait être définie que par deux dimensions : par la communauté historique et par le spécifique culturel. Une définition que l’on ne pourrait placer au registre conceptuel du politique puisque le lien social n’est pas saisi en termes correspondants. En d’autres mots, la définition que Stere attribue à la nation se superpose sur celle que la science politique assigne à l’ethnie. Le groupe ethnique est appelé décrire la communauté des individus tenus ensemble par une mémoire collective et une culture commune. En effet, Stere n’hésite pas à offrir à sa définition de la nation la dimension ethnique, vérifiée au niveau de la cohérence sociologique.

…unitatea etnică a Românilor de pretutindeni se învederează (…) în caracterul ţărănimii noastre [15] .

N’oublions pas que l’on se situe dans l’atmosphère politique et intellectuelle du début du siècle, porteur du désir d’investissement concret de la vocation politique des groupes ethniques intégrés aux corps des empires européens ou d’accomplissement des communautés qui se sentent incomplètes de ce point de vue. Notre attention se concentre pourtant sur l’identification des moments où l’argumentation de Stere quitte le terrain de l’examen sociologique et des considérations d’ordre culturel et entre dans le registre politique.

Alors, formulée de manière plus précise, la question qui s’impose est : en quelle mesure une nation paysanne constitue la matière première d’une construction politique démocratique ? Suivons la réponse de Stere :

Democratismul presupune nu numai un regim constituţional sincer, cu care seamănă prea puţin parodia de astăzi ; nu numai desfiinţarea privilegiilor electorale şi lărgirea sistemului electoral, până la votul obştesc, egal şi direct ; nu numai adevărata « domnie a legilor » care în situaţia de azi nu poate fi decât o vorbă deşartă, oricât de curate ar fi intenţiile ce o aruncă ; nu numai respectarea desăvârşită a libertăţilor constituţionale - a libertăţii cuvântului, a tiparului, a dreptului de întruniri şi asociaţiuni etc. care astăzi sunt cu totul necunoscute la ţară ; dar şi o participare efectivă şi energică a poporului însuşi la guvernarea ţării, şi mai ales o viaţă cetăţenească reală în adâncimile organismului de stat, - la sat, la comună, la judeţ. Într-un cuvânt, - pentru România, stat de ţărani, desăvârşirea operei incepute la 1848 impune urmaşilor sarcina de a lupta pentru realizarea unei adevărate, puternice şi sănătoase democraţii rurale [16] .

Dirait-on alors que le paysan remplace complètement le citoyen, qu’il s’agit d’une nation paysanne et non pas d’une nation citoyenne ? Non. Parce que la démarche de Stere n’est pas dépourvue d’une dimension politique affirmée et affirmative. C’est la démocratie paysanne qui nous offre le mécanisme au moyen duquel la nation paysanne devient une nation de citoyens. La démocratie rurale, considérée du point de vue politique, ne doit pas être comprise à l’exemple d’un régime politique au sens juridico-politique le plus rigoureux. En échange, la démocratie rurale est censée traduire, avant tout, la participation de tous les citoyens – dans leur grande majorité paysans – au gouvernement du pays, par le biais du suffrage universel. Toutefois, du point de vue conceptuel, la nation poporaniste reste politiquement «impure», définie par un sens «imparfait» de la citoyenneté. C’est que le citoyen de la démocratie rurale n’est pas un «individu abstrait, sans identification et sans qualification particulières, en deçà et au-delà de toutes ses déterminations concrètes» [17] . Le citoyen de la démocratie rurale reste un paysan ou, du moins, il est défini par rapport à cette dimension économico-sociale et culturelle.

Dès lors, la nation même devient un concept politique «lié à la terre, qui entretient aisément une complicité impolitique [18] avec une matière presque organique.

O naţiune, ca o fiinţă vie, este mai mult decât o formă de stat, şi reprezintă mai mult decât interesele unui stat. Şi de viaţa unei naţiuni n-au dreptul să dispună conducătorii statului, care vremelnic pot vorbi în numele ei. N-are dreptul să dispună de această viaţă chiar unanimitatea unei generaţiuni, condamnând la moarte naţională, adică moarte intelectuală şi morală, toate generaţiunile ce nu sunt încă măcar zămislite. Desigur, nu se poate vorbi aici de un drept juridic, - întrucât nu există un for competent să-l constate, - dar un drept istoric şi moral – este tot aşa de real, - şi adesea mai eficace [19] .

Bien sûr, à une première lecture, une telle définition revoie à la conception classique qui superpose à la nation l’image d’un organisme collectif supérieur à une simple arithmétique sociale. Érigée au-dessus de l’Etat – simple construction juridique sujette au changement – la nation jouirait, par la suite, d’une consistance en quelque sorte biologique et, évidemment, d’une évolution à la mesure. La nation est personne, une personne morale, placée dans le transcendant et l’unique en droit de décider sur sa propre destinée. Il n’y a rien de surprenant dans l’apparentement à la perspective organique. Inattendu c’est le caractère profondément impolitique de la définition, même en rapport avec la démarche de Stere. A vrai dire, en dernière analyse, un sens pareil rend impossible le projet et l’action politique.

Quelle serait la fonction du politique et qui serait appelé à l’accomplir si le droit de la décision politique –entendue au sens le plus large – est suspendu en faveur d’un «droit historique et moral» appartenant à une entité transcendante. Il est vrai, en réplique, que ce ne serait que pour accentuer la responsabilité de la décision politique, une responsabilité appréciée en rapport avec un bien qui dépasse le présent et détermine l’avenir de l’existence politique, que Stere fait recours à une pareille approche. De la sorte, l’action politique serait rigoureusement ordonnée à l’épanouissement de la nation et à la capacité d’apporter des bénéfices au corps social en son ensemble. Toutefois, sans écarter une telle interprétation, au moment où «même l’unanimité d’une génération», c’est-à-dire le porteur temporaire de la souveraineté nationale ne peut décider du destin de la nation, le sens même de la souveraineté est mis en question.

 



[1] Ces aspects ont été déjà soumises à l’analyse. Voir Z. Ornea, Ţărănismul. Studiu sociologic, 1969.

[2] Constantin Stere, Social-democratism…, p. 235.

[3] Constantin Stere cité par Costin Murgescu, Mersul ideilor economice la români, ed. a 2-a, Bucureşti, 1994, vol. II, p. 124.

[4] Constantin Stere, Singur împotriva tuturor, Chişinău, 1997, pp. 100-101.

[5] Thomas Nagel, Egalité et partialité, Paris, 1994, p. 56.

[6] « … pour penser philosophiquement la politique dans une société, il faut d’abord faire un choix fondamental. Ce choix fondamental c’est l’acceptation de la sorte de société dans laquelle nous vivons, ou bien le refus. Ou bien on est révolutionnaire, ou bien on ne l’est pas.», Raymond Aron, Le spectateur engagé, Paris, 1981, p. 58.

[7] « … dacă proletarul este exploatat, el totuşi, atins prin situaţia lui economică, prin rolul lui în producţiune, cât şi juridiceşte, nici nu are dreptul să reclame în societatea modernă (cât timp producţia nu este socializată) descât salarul lui. Astfel, în societatea capitalistă s-ar fi oprit în loc procesul însuşi de producţiune. Pe când ţăranul, chiar prin situaţiunea lui economică, cât şi juridiceşte, are dreptul şi acum să revendice produsul integral al gospodăriei lui, şi procesul de producţiune nu numai nu ar suferi, dar ar căpăta o vitalitate şi mai mare. Nu e nevoe de revoluţionarea producţiunii înseşi pentru ca ţăranul să poată avea produsul integral al muncii sale, ca pentru proletariatul industrial.», Constantin Stere, Social-democratism…, p. 65.

[8] Constantin Stere, Social-democratism…, pp. 77-78.

[9] N’oublions pas que les articles que Stere publie en Viaţa românească sont écrits peu avant l’Union. Qui plus est, bessarabien d’origine, Stere est d’autant plus motivé dans sa sensibilité à l’égard du problème national.

[10] Stere fait sien le slogan anti-libéral des libéraux roumains «par nous-même», Social-democratism…, p. 184.

[11] Dominique Schnapper, La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation, Paris, 1994, p. 27.

[12] «Je suis donc conduit à la conclusion qu’aucune définition scientifique  de la nation ne peut être proposée; et pourtant le phénomène a existé et existe», Hugh Seton-Watson apud Dominique Schnapper, La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation, p. 31.

[13] La confusion est exemplaire dans le cas de l’Etat : «Le terme d’Etat comporte deux sens fort différents. Il désigne d’abord une société organisée ayant un gouvernement autonome et, en ce sens, nous sommes tous membres de l’Etat, l’Etat c’est nous. Mais il dénote d’autre part l’appareil qui gouverne cette société. En ce sens les membres de l’Etat ce sont ceux qui participent au pouvoir, l’Etat c’est eux», Bertrand de Jouvenel, Du pouvoir, Paris, 1972, p. 48.

[14] Constantin Stere, Social-democratism…, p. 129-130.

[15] Constantin Stere, Documentări şi lămuriri politice, Bucureşti, 1930, pp. 20.

[16] Constantin Stere, Social-democratism…, p. 188.

[17] Dominique Schnapper, La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation, p. 49.

[18] Dans le sens arrêté par Julien Freund, Politique et impolitique, p. 1.

[19] Constantin Stere, Documentări şi lămuriri politice, Bucureşti, 1930, pp. VIII-IX.

 

 

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